Le plus célèbre des chanteurs angolais a publié en 2016, à l’âge de 74 ans, un 31ème album qu’il a présenté comme un disque héritage : « Recados de Fora » (Messages d’ailleurs). Bonga a puisé dans ses souvenirs et ses histoires pour nous offrir un recueil de ballades magnifiques et déchirantes, dans lequel il raconte un parcours fascinant à travers plusieurs époques et plusieurs continents, et toujours avec l’océan Atlantique en fil d’Ariane. Le chanteur, auteur et compositeur, y revient pêle-mêle sur sa jeunesse, sa prise de conscience aigüe à l’égard de la colonisation portugaise, son initiation à la musique par son père, son amour pour le semba symbole de l’identité nationale angolaise, et dont le kizomba, cette musique prisée par les jeunes générations n’est qu’une version modernisée. Car s’il est l’un des derniers géants de la musique africaine post-coloniale, on peut dire que Bonga incarne le semba.
Celui qui a passé une grande partie de sa vie en exil à défendre l’indépendance de l’Angola en chantant, a fait de la musique un véritable outil de résistance au cœur d’une lutte politique mais aussi et surtout culturelle. La musique de Bonga nous enchante à travers sa capacité à regarder âprement le monde avec tendresse, empathie et harmonie.
Cette véritable star de la culture angolaise est de passage en France pour une grande tournée.
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