Chaque pays possède un monument hautement symbolique pour abriter et honorer la mémoire du soldat inconnu. Au Portugal, l’endroit choisi n’est autre que le glorieux Monastère de Batalha, le Temple de la Patrie portugaise, qui célèbre la victoire des portugais sur les castillans à la Bataille d’Aljubarrota. Le soldat inconnu portugais, ou plutôt, les deux soldats inconnus, reposent sous la voute de la salle du Chapitre, protégés par le Christ des Tranchées et éclairés par la flamme de la Patrie. Cette grande pièce, qui est située près du Cloître Royal du roi Dom João I (Jean I du Portugal), est gardée en permanence par deux soldats. Les corps des deux soldats inconnus furent apportés de France et du Mozambique, après la fin de la première guerre mondiale. En 1917, le Portugal a envoyé des bataillons dans le nord de la France. D’autres sont partis également pour défendre les colonies du Portugal en Afrique contre les attaques de l’armée allemande.
Beaucoup de ces soldats sont morts et la plupart des villes du Portugal ont un monument aux morts avec la liste des noms de soldats qui sont tombés au front. En 1921, pour leur rendre hommage, le gouvernement portugais a fait des démarches auprès de la France pour ramener le corps d’un soldat des tranchées du nord. La même année, le corps d’un autre soldat non identitié était rapatrié du Mozambique.
Le tombeau du soldat inconnu possède deux symboles forts, souvenirs de l’effort de guerre portugais. Il y a tout d’abord le Christ des Tranchées. C’est ce qu’il reste d’un calvaire de la ville de Neuve-Chapelle. Ce Christ, qui a survécu aux bombardements ennemis, est témoin de la bravoure des soldats portugais pendant la guerre de 14-18, et fut donné par la France au Portugal en 1958.
Il y a également le Lampion, réalisé par Lourenço Chaves de Almeida : il brûle de l’huile votive venant d’oliviers portugais.
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