Le Temple de Diane, qui est localisé dans le centre historique de la ville d’Évora, dans l’Alentejo, est l’un des symboles de la présence romaine au Portugal. Ce monument, qui est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1986, et qui remonte au IIe siècle, est très bien conservé car ses 14 colonnes furent incorporées au Moyen Age dans les murs d’une forteresse, le Château d’Évora. Le temple fut détruit à l’époque des Grandes invasions, au Ve siècle. Puis, transformé en tour, il fut utilisé comme boucherie jusqu’en 1836. Ses colonnes ne furent redécouvertes qu’au XIXe siècle. Les ruines du temple sont tout ce qui reste du forum, la place principale de la ville. Ce n’est qu’à partir de 1871 qu’une restauration du temple fut faite sous la direction de l’architecte italien Giuseppe Cinatti.
Bien qu’il soit appelé le temple de Diane, cette association avec la déesse romaine de la chasse est le fait d’une légende qui remonte au XVIIe siècle. Le temple fut probablement construit pour le culte impérial d’Auguste.
Le temple de Diane constitue l’exemple le plus complet de l’art religieux romain au Portugal, montrant un grand équilibre et une harmonie des lignes classiques, propres à l’art gréco-romain.
Le temple d’origine était probablement très similaire à la Maison Carrée de Nîmes. Les chapiteaux ornés de motifs végétaux sont de l’ordre corinthien, le plus récent des styles architecturaux de l’antiquité. Les bases des colonnes sont en marbre d’Estremoz, tandis que les colonnes et architraves sont en granite.
Évora, la capitale de la province de l’Alentejo, est appelée la “ville-musée”, en raison de sa richesse historique et architecturale. La ville a conservé d’un riche passé de nombreux palais médiévaux et Renaissance. Ses monuments ont eu une influence décisive sur l’architecture portugaise au Brésil. Cette unité trouve son expression générale dans toutes les maisons basses blanchies à la chaux et décorées d’azulejos, avec leurs balcons en fer forgé qui datent des XVIe-XVIIIe siècles, leurs toits de tuile ou en terrasse, qui bordent des rues étroites.
Évora a atteint son âge d’or au XVe siècle lorsqu’elle est devenue la résidence des rois de Portugal.