La finale du Concours Eurovision de la chanson a lieu aujourd’hui à Kiev en Ukraine. Le 13 mai est une date importante pour les Portugais, puisque c’est le 13 mai 1917, il y a très exactement 100 ans, que trois petits bergers de Fatima ont été témoins pour la première fois de l’apparition de la Vierge Marie. Sans parler de miracles, et sans vouloir présager de l’avenir, le concurrent portugais, SALVADOR SOBRAL, est annoncé comme l’un des grands favoris de cette édition 2017.
Et pourtant, sa chanson, Amar Pelos Dois (Aimer pour deux), écrite par son inséparable soeur, Luísa Sobral, est un morceau mélancolique aux sonorités bossa-nova et jazzy qui est aux antipodes de ce qui est habituellement proposé dans ce concours. Quand Salvador Sobral interprète cette chanson, la magie opère immédiatement, nous lâchons prise, l’émotion nous submerge mais ne nous noie pas, tant le texte est beau, tant la musique et les arrangements de Luís Figueiredo résonnent en nous si naturellement. Quelle grande fierté pour nous Portugais que ce soit le Portugal qui renoue avec ce style de chanson, loin des tsoins-tsoins habituels comme l’a si bien dit Marie Myriam, la petite portugaise du Ribatejo qui a remporté l’Eurovision pour la France il y a 40 ans avec « L’oiseau et l’enfant ».
Avec ce petit bijou musical, Luísa et son frère ont privilégié l’originalité, la sensibilité et l’identité. C’est en effet la seule chanson a être interprétée uniquement dans la langue du candidat, en portugais, les autres participants chantant en anglais ou mélangeant l’anglais et leur langue nationale.
De toute façon, quel que soit le résultat final, Salvador a déjà gagné nos coeurs avec cette chanson d’amour sans frontières, faite de simplicité et d’émotion, qui parle d’un homme qui veut regagner le coeur de sa bien aimée et qui, patiemment, en attendant qu’elle lui revienne, est capable d’aimer pour les deux.
Si le miracle se produit ce soir, ce serait la première victoire pour le Portugal, lui qui n’a jamais obtenu mieux qu’une sixième place.
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