La commune de Richebourg (Pas-de-Calais) abrite un cimetière militaire portugais où reposent 1830 tombes de soldats morts pendant la Première guerre mondiale.
En tout, Lisbonne va envoyer sur le front occidental 50.000 hommes. Sans compter l’arrivée en France de près de 14.000 travailleurs civils venus suppléer le manque de travailleurs envoyés au front.
Rattaché à l’armée britannique (par la suite, un corps d’artillerie sera mis à la disposition des Français), le contingent militaire portugais prend en charge un secteur du front des Flandres, entre la vallée de la Lys au nord et la ville de la Bassée au sud, long d’une dizaine de kilomètres.
Confrontées aux réalités du terrain, les troupes portugaises voient leur moral se dégrader rapidement. Les soldats ont d’énormes difficultés à s’adapter aux conditions climatiques particulièrement difficiles de l’hiver 1917-1918.
Pendant ce temps, à Lisbonne, un coup d’Etat militaire renverse la République en décembre 1917. Le nouveau régime, plus favorable à l’Allemagne, est opposé à la guerre. Mais il décide de respecter les engagements internationaux du pays. Pour autant, les soldats portugais en France sont quasiment abandonnés. Leurs ravitaillements ne sont presque plus assurés, plus aucun renfort n’arrive. Dans ce contexte, les cas d’insubordination se multiplient. Rentrés au pays en permission, les officiers ne rejoignent pas forcément leurs unités restées sur le front.
Quand la bataille de la Lys éclate le 9 avril 1918, les deux divisions du CEP, incomplètes et mal encadrées, doivent affronter sur leur secteur près de dix divisions allemandes en trois lignes successives. Malgré quelques points de résistance, les soldats portugais sont balayés par l’offensive.
Sur près 56.500 hommes mobilisés, le Portugal doit déplorer en 1918 environ 2.100 morts, 5.200 blessés et 7.000 prisonniers.
Cette vidéo est un montage sans parole, qui a été réalisé à partir de films d’actualités d’époque, diffusés dans un reportage de RTP1, première chaîne de la télévision publique portugaise. Couplé à des morceaux de Beethoven et Rimski-Korsakov, il retrace la vision médiatique de l’époque sur l’engagement portugais durant la Grande Guerre en France.
Liens :
Les Portugais dans la Grande Guerre
Des Portugais dans la Première Guerre Mondiale
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