Le dimanche 9 octobre 2016, à l’approche de la date anniversaire de la disparition d’Amália Rodrigues (le 6 Octobre 1999), les plus belles voix de la nouvelle génération du Fado, que la Diva aura bercé et influencé jusqu’à ses derniers jours, ont décidé de se réunir pour nous faire revivre l’émotion de tous ses succès dans un spectacle inoubliable à l’Olympia de Paris.

Amália Rodrigues naît le 23 juillet 1920 dans le quartier d’Alcântara à Lisbonne. Elle quitte l’école à quatorze ans pour travailler comme ouvrière, et débute sa carrière de chanteuse au cabaret Retiro da Severa en 1939.

En 1944, Amália Rodrigues tourne au Brésil et se produit notamment au Copacabana Casino. Elle y enregistre son premier 78 tours avec les titres « Perseguição » et « As Penas » (1945), sur le label Continental. Elle tient les premiers rôles dans les films Capas Negras (1947) d’Armando de Miranda et Fado. Historia d’uma Cantadeira (1948) de Perdigão Queiroga. Elle tournera également dans Les Amants du Tage (1955) d’Henri Verneuil, interprétant « Canção do Mar » et « Barco Negro ».

Amália Rodrigues fait ses premières à Paris et Londres en 1949, puis au Mozambique, en Angola et au Congo en 1951. Aux Etats-Unis, elle se produit durant quatre mois au club La Vie en Rose à New York en 1952, au Mocambo à Hollywood en 1954, année où elle y sort son premier disque.

En 1957, Amália Rodrigues est en première partie des Compagnons de la Chanson sur la scène de l’Olympia, et Charles Aznavour lui compose « Ai, Mourir pour toi » (1957). Elle épouse l’ingénieur César Seabra à Rio de Janeiro, en 1961.

Le 33 tours Amália Rodrigues (Busto) (Asas Fechadas) (1962) s’appuie sur des textes du Portugais Pedro Homem de Mello (« Povo que Lavas no Rio »), où la chanteuse est accompagnée de José Nunes, Alain Oulman et Castro Mota. L’acteur Anthony Quinn lui remet un disque d’or lors du Midem à Cannes en 1967 alors qu’elle bat des records de ventes avec Vou Dar de Beber à Dor (1969), enregistré avec les guitaristes Raúl Nery et Domingos Camar. Le poète et compositeur brésilien Vinícius de Moraes participe à la réalisation du disque qu’elle lui consacre, intitulé Amália e Vinicius

Tandis que Com que Voz (1970) remporte de nombreuses récompenses. Amália Rodrigues chante à nouveau à l’Olympia en 1975, et au Carnegie Hall de New York en 1977, année de l’immense succès du disque Cantigas Numa Lingua Antiga (1977).

Sa voix bannie du Portugal depuis la Révolution des œillets de 1974 est portée en triomphe lorsqu’elle peut enfin résonner à nouveau dans son pays, lors de sa prestation au Coliseu dos Recreios de Lisbonne, en 1985, alors que le musée du Théâtre lui consacrera une exposition à l’occasion de ses cinquante ans de carrière, en 1989.

Décorée par le président Mario Soares en 1990, Amália Rodrigues fait ses adieux à la scène lors des festivités organisées à l’occasion de la nomination de la ville de Lisbonne comme Ville européenne de la culture en 1994. Décédée le 6 octobre 1999, Amália Rodrigues repose au Panthéon national de Lisbonne.