L’acteur et metteur en scène Jacques Bonnaffé nous invite, sur France Culture, à découvrir la Poésie Portugaise, à travers la lecture de quelques textes tirés de L’Anthologie de la Poésie Portugaise contemporaine (1935-2000), chez Poésie/Gallimard Poche. Il lira ainsi LUMIAR, LISBONNE : UN MERLE SUR LA MONTÉE VERS LA TÉLÉVISION, de Fernando Assis Pacheco (1937/ 1995), et LE POÈTE, de Manuel Alegre 1936, traduits par Michel Chandeigne.
Le Portugal est sans doute un des pays où la vitalité de la poésie contemporaine est la plus manifeste. Les poètes vivants connaissent des tirages que bien des romanciers pourraient leur envier ; les journaux leur consacrent de pleines pages à l’égal des prosateurs, les prestigieux prix littéraires ne les épargnent pas et le nombre de recueils traduits en diverses langues est impressionnant. En France, parmi les quelque trois cents titres de littérature portugaise traduits depuis 1980, près d’un tiers sont des livres de poésie.
Mais aujourd’hui, quoi de neuf au Portugal ? Pessoa, serait-on tenté de dire, tant sa présence éditoriale est encore vive. Ce serait pourtant ignorer l’extraordinaire diversité de la poésie portugaise depuis 1935. Cette anthologie témoigne, par sa diversité et l’originalité des voies explorées, de la manière singulière et fervente qui incite les poètes portugais à «habiter poétiquement le monde».