GÉRALD BLONCOURT, L’ŒIL EN COLÈRE

« Dès mes premiers pas dans le photojournalisme, je me suis rendu compte qu’il n’y avait rien de moins objectif qu’un objectif photographique ! Que l’image faite par le photographe dépend de ce qu’il veut lui faire dire. Que l’image est fiancée à sa légende. Qu’elle est même dépendante du journal qui la donne à voir. L’objectivité dans tout ça ? Eh bien, j’ai pris parti ! Je ne suis pas objectif ! J’ai aussi des choses à dire, certain qu’il faut les transmettre ! Je veux faire des images qui traduisent mes propres convictions ! Qui vont dans le sens des idées que je veux partager, propager ! Soumettre l’objectif de mon appareil à ma propre objectivité ! »
Ainsi se présente Gérald Bloncourt, photographe et révolté dans l’âme, qui depuis plus d’un demi-siècle n’a de cesse de capturer et faire aimer les personnages d’une France rebelle et fière. Ce fils de révolutionnaires haïtiens et guadeloupéens, a du, menacé de mort, quitter son île natale pour rejoindre Paris dans les décombres de 1945. Des bidonvilles « portugais » de Nanterre, de Saint-Denis et de Champigny, aux corons, des Trente Glorieuses à la désindustrialisation des années 80, il n’a eu de cesse de raconter les marges et les oubliés d’une France qu’il aime dans ses profondeurs. Une leçon de vie, une leçon de photojournalisme.

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