Lumineuse et habitée, sa générosité palpable et sa double vie de chanteuse et de médecin urgentiste lui donne l’expérience des souffrances et des joies humaines. La carrière de chanteuse de Katia Guerreiro, elle qui a été élue en 2010 meilleure interprète de fado par la très exigeante fondation Amalia Rodrigues, a débuté par défi il y a 15 ans au cours d’une soirée où elle s’est essayé à chanter dans une grande maison de fado. Depuis ce jour et la sortie de son premier album, Fado Maior, qui obtint un grand succès et qui la fit connaître dans le monde entier, la chanteuse s’est produite sur toutes les grandes scènes, notamment en France où elle est toujours très attendue, comme en ce début d’année 2016.
Le fado de Katia ne laisse pas insensible et déclenche les passions. Le cercle des rigoureux amateurs de fado l’a adoubée et certains affirment même qu’elle n’est pas seulement l’héritière de l’incomparable Amalia Rodrigues, mais sa réincarnation, dans l’esprit et dans la force de ses interprétations.
Les textes qu’elle chante et dont elle révèle le côté sublime, ont été écrits par les plus grands : l’intranquille Fernando Pessoa ou le plus contemporain António Lobo Antunes.
“De toutes les fadistas de la nouvelle génération Katia Guerreiro est la plus poignante. Lorsqu’elle cesse de soulager de son chant profond les âmes blessées, elle part soigner les corps meurtris dans un hôpital de Lisbonne ou elle est employée comme médecin urgentiste. Elle tourne à travers le monde où son fado proche du sublime ne manque pas de déclencher les passions, mais ne peut se résoudre à arrêter l’exercice de la médecine. En refusant la logique des paillettes et la fatalité de la souffrance, Katia échappe ainsi au risque d’affadissement et aborde son art par le versant le plus exigeant pour le grand bonheur de ceux qui l’écoutent.” Benjamin Minimum, Mondomix
Cette année, Katia Guerreiro nous fera vivre encore des grands moments d’émotion dont elle seule a le secret. Elle se produira dans toute la France, notamment au Printemps de Bourges.