PORTO SANTO est considérée à tort comme la petite sœur de Madère. En réalité, cette petite île volcanique a surgi en plein océan atlantique il y a plusieurs millions d’années un peu avant celle qu’on désigne par l’île aux fleurs. Le contraste entre les deux est saisissant, l’une est très verte avec des falaises très escarpées, l’autre, Porto Santo, est surnommée « L’île Dorée » (en portugais : Ilha Dourada) en raison de la couleur désertique de ses paysages et de sa longue plage de sable dorée (9 km).
Lorsque j’ai dit à un employé d’hôtel de Madère que j’allais passer une semaine de vacances à Porto Santo il m’a dit que j’étais fou. Je ne regrette pas une seule seconde et je n’ai pas vu le temps passer. Bien que d’aspect très aride, l’île gagne à être connue. On pourrait se contenter de se promener tranquillement le long de l’interminable plage de sable fin et de se baigner dans l’eau turquoise à 27 degrés. Mais ce petit archipel (l’île principale mesure 42 km carrés et comprend 5000 habitants) renferme d’autres points d’intérêt, le premier étant la gentillesse et l’hospitalité de sa population.
Une chose à ne pas rater est le tour de l’île qu’il faut faire en jeep (tout confort). Deux agences locales permettent de découvrir les moindres recoins de Porto Santo en empruntant parfois des chemins caillouteux ou de se faufiler à travers les dunes de sable (moi j’ai opté pour lazermar.com et j’ai fait le tour avec le patron, un enfant du coin qui a vu évoluer l’île au cours des dernières années et qui la connaît par cœur).
Le tour de Porto Santo s’effectue dans le sens des aiguilles d’une montre, avec des arrêts qui permettent d’admirer la beauté sauvage de l’île, et celle des îlots inhabités qui l’entourent (Ilhéu da Cal, Ilhéu de Ferro, Ilhéu das Cenouras, Ilhéu de Cima), qui émergent d’une eau limpide bleue turquoise.
L’origine volcanique de l’île est flagrante, car on croise ici et là des roches noires, et des éruptions aux formes géométriques.
Pour les petits (et pour les grands), un mini-zoo est inscrit dans le circuit. Un véritable havre de paix et de verdure, où l’on peut admirer quelques perroquets ou autres oiseaux exotiques.
On pourrait également surnommer Porto Santo “l’île aux escargots”. Il y en a partout. A tel point que certains endroits en sont recouverts, formant une grand manteau blanc composé de coquilles vides.
Le tour de l’île se termine en beauté par un arrêt à un endroit où l’on peut admirer la magnifique baie de Porto Santo et sa plage qui n’en finit plus. De l’autre côté de la route, il y a trois petits moulins blancs rotatifs aux toits rouges, que les meuniers font tourner en fonction de la direction du vent.
Au passage, on apprend que l’île est autosuffisante en électricité, comme en témoignent les panneaux solaires et les éoliennes qu’on trouve d’ici de là.
La plus grande ville de l’île de Porto Santo est Vila Baleira. On y trouve un joli centre historique, constitué notamment par une petite église et par la Maison de Christophe Colomb. Le grand navigateur y a vécu juste avant de découvrir l’Amérique et s’y est marié avec Filipa Moniz (la fille de Bartolomeu Perestrelo, le premier gouverneur de Porto Santo), avec qui il a eu un fils, Diego Colomb.
Du point de vue de l’hébergement, Porto Santo possède quelques hôtels de très grande qualité, comme le Pestana Colombos. Mais fort heureusement, l’île reste très préservée et les bâtiments de plus de 2 étages sont quasi inexistants.