Le Portugal est un petit pays qui réserve plein de bonnes surprises à ceux qui prennent le temps de le visiter ou qui ont la chance de connaître un bon guide. Il y a quelques années, mon cousin m’a emmené visiter l’un des paysages les plus spectaculaires qui existent dans le nord-est du pays, à Vila Nova de Foz Côa. C’était le mois d’août, il faisait une chaleur à crever, la climatisation de la voiture fonctionnait à plein régime. Après avoir emprunté une route caillouteuse pleine de trous, nous avons dépassé une carrière de pierres puis nous nous sommes arrêtés devant un canyon d’une beauté à couper le souffle. Non, ce n’était pas une carte postale de l’ouest américain que nous avions devant nos yeux ébahis mais bien une vue de la vallée du Côa, un affluent du Douro qui a creusé péniblement ses sillons à travers des montagnes arides et désertiques. C’est dans ce décor fait de pierres lisses schisteuses verticales qu’ont été (re)découvertes à la fin des années 80 (certains bergers et meuniers en connaissaient déjà l’existence) les fameuses gravures rupestres datant du paléolithique, à l’endroit où un barrage avait commencé à être édifié et qui ont été sauvées des eaux (les gravures étaient recouvertes d’eau depuis la construction du barrage de Pocinho en 1983) grâce à une campagne internationale menée par des scientifiques dont la presse s’est fait largement l’écho (le slogan était : les gravures ne savent pas nager). Fort heureusement, la Vallée du Côa a été désignée parc archéologique en 1996 et patrimoine de l’Unesco en 1998.
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LE GRAND CANYON DU PORTUGAL
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