Le blog LUSITANIE a 15 ans

C’était il y a 15 ans, à l’aube d’un nouveau millénaire, que surgit l’idée de créer un site dédié au Portugal et aux Portugais. Le Portugal, toujours le Portugal, rien que le Portugal. Une obsession, chez moi qui suis né là-bas, qui fait partie intégrante de ma vie, de ma personnalité, de mon histoire. Partager ma connaissance du Portugal, la construire aussi, ne pas l’oublier surtout, contribuer à faire connaître ce merveilleux pays, sa riche culture, son fado, toute sa musique, prolifique, traditionnelle, moderne, la beauté et la diversité de ses paysages, son patrimoine architectural et historique, son peuple chaleureux et complexe, son histoire spécifique et universelle, l’humilité et la grandeur des Portugais dispersés aux quatre coins du monde.
15 ans après, malgré les doutes récurrents, malgré l’indifférence de certains, et malgré les entailles de la vie, ma motivation et mon objectif sont restés les mêmes : parfaire ma connaissance du Portugal et la partager avec les autres. Ce n’est pas facile d’y arriver et il faut beaucoup de travail pour s’en rapprocher, comme si le Portugal ne se laissait pas apprivoiser, comme si le Portugal que j’ai dans ma tête et dans mon coeur n’existait pas et qu’il faille le rêver en permanence pour que son image glorieuse ne s’éteigne pas.
Le Portugal, c’est une passion, tellement forte que je n’ai pas eu d’autre choix que de la partager avec vous.
Le temps passe et toi, Portugal, la terre où je suis né, le pays de mes ancêtres, là où sont mes racines, tu t’éloignes de moi chaque jour un peu plus. Je m’accroche à des souvenirs d’enfance mais ils me font défaut, ton image devient floue, j’ai peur de devenir aveugle, de ne plus te voir, de ne plus te revoir. Je t’ai quitté une nuit, il y a longtemps déjà, en cachette, comme si j’avais honte de toi, mon pays, et depuis je ne cesse de te rechercher en vain. Je marche dans le désert de la mémoire, je bois l’eau si rare de ma culture d’origine, que je puise là où je peux, mais elle a un goût de trop peu, et pourtant j’ai tellement soif…