Au Portugal, les azulejos décorent aussi bien l’intérieur que l’extérieur des constructions. Cet art s’est d’abord développé en Andalousie au XVe siècle, avant de connaître son apogée au XVIIIe siècle au Portugal.
Le mot azulejo vient de l’arabe « al zulaydj », petite pierre polie, et non comme on pourrait le penser du portugais « azul », même si la couleur bleue est la plus fréquemment utilisée. Il s’agissait au départ d’imiter les mosaïques romaines.
La technique fut apportée par les Maures lors de leur occupation, et se développa dans toute la péninsule Ibérique. D’abord non figurative, la décoration des azulejos ne devint figurative qu’à partir de la fin du XVe siècle sous l’influence de la majolique italienne, une technique qui permet de peindre directement sur le carreau de faïence.
Cet art s’est ensuite particulièrement développé au Portugal et dans ses anciennes colonies, en particulier au Brésil et dans les comptoirs d’Asie (Macao et Goa).
Les azulejos portugais les plus connus sont ceux du palais des Marquis de Fronteira à Lisbonne, ceux de l’Église São Lourenço d’Almancil, en Algarve, ceux du cloitre de la cathédrale de Porto qu’on doit à Valentim de Almeida, et ceux de la gare de São Bento à Porto.
Plusieurs stations du métro de Lisbonne sont les exemples les plus remarquables de cet art vivant qui n’a pour limites que l’imagination de ses créateurs.