Le doyen mondial des cinéastes, Manoel de Oliveira, 105 ans, débute aujourd’hui à Porto le tournage d’un court métrage intitulé « Le vieux du Restelo »(« O Velho do Restelo »). Ce film s’inspire d’un personnage du poème épique « Les Lusiades », écrit au XVIe siècle par Luis de Camões pour raconter les grandes découvertes maritimes des navigateurs portugais. C’est une réflexion sur le Portugal et sur son Histoire, qui est basée sur la situation de crise que traverse le pays actuellement (le cinéaste à d’ailleurs mis plusieurs mois avant de réussir à réunir le financement nécessaire à la réalisation de cette œuvre).
Manoel de Oliveira a dit un jour que Porto était sa maison et que le cinema était sa vie. Ce film marque donc le retour du cinéaste portugais dans sa ville natale, où il avait débuté dans les années 1930 avec son documentaire « Douro, travail fluvial ».
Depuis la sortie de son premier film en 1931, Manoel de Oliveira a tourné plus de 50 longs métrages de fiction et documentaires, réalisant l’essentiel de son oeuvre après 60 ans. Son dernier film, « Gebo et l’ombre », date de 2012.
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LIVRE / IMMIGRATION PORTUGAISE
Mon père est mort ici en France. Ce rêve qu'il avait comme tous les immigrés portugais de retourner au pays pour y finir ses jours, ne s'est pas réalisé pour lui. C'est pourquoi j'ai voulu lui rendre hommage à travers ce livre en racontant un peu de son histoire, sa vie à Freixo de Numão, un petit village du nord du Portugal, avant de partir pour la France, son émigration clandestine, la vie dans le bidonville portugais du Franc-Moisin à Saint-Denis, l'arrivée de sa femme et de ses enfants. En m'appuyant sur des éléments autobiographiques et historiques, j'ai voulu écrire notre épopée familiale et, à travers elle, raconter l'histoire de l’immigration portugaise en général, notre histoire.
« J'ai le mal du pays. J'ai beau entendre parler notre langue autour de moi. J'ai beau lire les journaux portugais. J'ai beau manger comme au Portugal. Je ne suis pas au Portugal. Mon village me manque. L'absence de ma famille se fait sentir de plus en plus. Rien ne permet de remplir ce vide. Ni les pensées, ni les photos, ni les souvenirs. Pas même l'espoir de les revoir un jour. Ah la saudade de l'immigré ! A peine parti, on regrette déjà d'être parti. Mon pays semble déjà si lointain. Ma famille me manque déjà terriblement. Le temps passe. Inexorablement. Le vide s'installe en nous. Un vide que rien n'arrive à combler. Pas même le sourire sur une photo de ceux que j'aime. Pas même une chanson qui sonne comme à la maison. Pas même mes voisins d'infortune avec qui je parle dans ma langue maternelle comme si j'étais au pays. Mais je ne suis pas au pays. Je n'entends jamais vos rires. Je n'éponge jamais vos pleurs. Je ne suis rien sans vous. Je vous aime plus que tout et je ne peux pas vous le dire en face. Venez vite me rejoindre. »
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Documentaire / Histoire / Immigration
HISTOIRE DE L’IMMIGRATION EN FRANCE : 1945 – 1974
11 avr, 2014
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