Deux jeunes Français souhaitent redonner vie aux villages portugais, décimés par l’émigration massive, grâce au street art.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2012, d’après l’INE (Instituto Nacional de Estatística), 120 000 personnes ont quitté (officiellement…) le Portugal . Ajoutez à cela le nombre de décès (108 000) et celui des naissances (89 000) et vous aurez une idée de ce que va vivre ce pays dans les années à venir.
Si dans la presse, portugaise comme internationale, on ne parle essentiellement que de l’émigration « jeune et qualifiée », elle ne représente en fait que 14% de la population qui émigre (en 2010 et en 2011) . Des jeunes, des personnes âgées, des pères de famille, des mères, des grand-mères, plus ou moins qualifiés… les profils sont multiples et de plus en plus nombreux.
Touchés par cette réalité cyclique qui frappe à nouveau de plein fouet ce pays, Mickaël C. de Oliveira et Magali Madeira, Français d’origine portugaise, résidant à Groslay (95) et à Clichy-la-Garenne (92), ont décidé de réagir, en participant au concours Ideias de Origem Portuguesa (Idées d’origine portugaise), qui récompense les meilleurs projets de la diaspora portugaise.
Leur « idée » : revitaliser les villages portugais, en associant art urbain et réflexions sur l’émigration. L’un des seuls projets proposés pensé par des lusodescendants nés en France, il se veut amorceur d’un mouvement global de valorisation des lieux laissés de côté.
LIVRE / IMMIGRATION PORTUGAISE
Mon père est mort ici en France. Ce rêve qu'il avait comme tous les immigrés portugais de retourner au pays pour y finir ses jours, ne s'est pas réalisé pour lui. C'est pourquoi j'ai voulu lui rendre hommage à travers ce livre en racontant un peu de son histoire, sa vie à Freixo de Numão, un petit village du nord du Portugal, avant de partir pour la France, son émigration clandestine, la vie dans le bidonville portugais du Franc-Moisin à Saint-Denis, l'arrivée de sa femme et de ses enfants. En m'appuyant sur des éléments autobiographiques et historiques, j'ai voulu écrire notre épopée familiale et, à travers elle, raconter l'histoire de l’immigration portugaise en général, notre histoire.
« J'ai le mal du pays. J'ai beau entendre parler notre langue autour de moi. J'ai beau lire les journaux portugais. J'ai beau manger comme au Portugal. Je ne suis pas au Portugal. Mon village me manque. L'absence de ma famille se fait sentir de plus en plus. Rien ne permet de remplir ce vide. Ni les pensées, ni les photos, ni les souvenirs. Pas même l'espoir de les revoir un jour. Ah la saudade de l'immigré ! A peine parti, on regrette déjà d'être parti. Mon pays semble déjà si lointain. Ma famille me manque déjà terriblement. Le temps passe. Inexorablement. Le vide s'installe en nous. Un vide que rien n'arrive à combler. Pas même le sourire sur une photo de ceux que j'aime. Pas même une chanson qui sonne comme à la maison. Pas même mes voisins d'infortune avec qui je parle dans ma langue maternelle comme si j'étais au pays. Mais je ne suis pas au pays. Je n'entends jamais vos rires. Je n'éponge jamais vos pleurs. Je ne suis rien sans vous. Je vous aime plus que tout et je ne peux pas vous le dire en face. Venez vite me rejoindre. »
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Documentaire / Histoire / Immigration
HISTOIRE DE L’IMMIGRATION EN FRANCE : 1945 – 1974
11 avr, 2014
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