En 1870, alors que surgit un peu partout en Europe la mode des bains de mer, Cascais, un paisible village de pêcheurs situé à 30 km de Lisbonne à la pointe de la Côte du Soleil, fut choisi par la famille royale portugaise comme lieu de villégiature. Le long d’une baie harmonieuse, entre Estoril et Cascais, on vit alors apparaître de magnifiques demeures et de véritables petits palais, décorés d’azulejos et d’ornements tirés de l’art nouveau.
Cascais semble vouée à la pêche depuis les temps les plus anciens. L’origine même du mot Cascais vient probablement du pluriel de « cascal » (tas de coquilles), la mer étant plutôt riche en mollusques et crustacés à cet endroit. 
Aux peuples préhistoriques ont succédé les Romains, les Wisigoths et les Maures. Devenue indépendante en 1370 en même temps que Lisbonne, Cascais acquit dès le milieu du XIVe siècle le titre de « vila ».
A l’époque des grandes découvertes maritimes, le Portugal ayant résolu de « donner de nouveaux mondes au monde », Cascais devient la grande sentinelle de Lisbonne. C’est elle que les navigateurs apercevaient à leur retour, avant de remonter le Tage en direction de la capitale de l’Empire portugais et, c’est Cascais qui les saluait lorsqu’ils partaient à la recherche de l’or, du sucre et des épices d’Orient. C’est d’ailleurs sous le règne du Roi Manuel ler, en plein XVlème siècle, époque à laquelle l’expansion du Portugal atteignait son apogée, que Cascais fut l’un des premiers ports à posséder un phare.
La baie de Cascais prend alors toute sa dimension stratégique. C’est là que le Duc D’Albe, au service du Roi Philippe II d’Espagne, débarque en 1580, pour s’emparer du Portugal. A partir de 1640, un grand nombre de forteresses sont construites tout au long de sa côte dont certaines ont été transformées en musées ou en hôtels.
Le célèbre tremblement de terre du ler novembre 1755, qui a détruit Lisbonne, met fin à la prospérité de Cascais, réduisant en cendres ses belles demeures seigneuriales, ses églises et ses couvents qui semblaient scruter la mer.
Cascais a aussi joué un rôle important pendant les invasions des armées de Napoléon. Le général Junot, commandant de la première invasion, s’y installe. C’est là, en 1808 qu’il fut contraint de signer l’acte de sa reddition.
Après les années 30, Cascais et Monte Estoril, qui ont des airs de Riviera française, deviennent la capitale du tourisme au Portugal. 
Cette région, autrefois dénommée la Côte du Soleil, en raison de sa capacité d’ensoleillement, est devenue depuis la Côte d’Estoril. Favorisée par la douceur de son climat, Cascais est resté à la fois un port de pêche traditionnel et une station balnéaire animée et très recherchée.
La ville vit encore aujourd’hui au rythme des marées. C’est cette harmonie avec la mer qui en fait tout son charme

Cascais
Cascais
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