L’Unesco et son comité pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, réuni sur l’île indonésienne de Bali, a ajouté, le dimanche 27 novembre 2011, le Fado à la «liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité», qui comptait déjà 213 traditions du monde entier.
Plus que les qualités musicales de ce chant mélodieux et mélancolique, qui a vu le jour à Lisbonne au XIXe siècle, c’est l’âme portugaise et tous les Portugais qui sont ainsi récompensés et reconnus. Car, depuis qu’il est apparu mystérieusement, le Fado n’a cessé d’exprimer les états d’âme du peuple portugais dispersé aux quatre coins du monde. Pour Mario Pacheco, guitariste portugais qui accompagne les plus grands fadistes, et propriétaire d’une maison de fado dans l’Alfama à Lisbonne, « dans notre fado, il y a beaucoup de douleur. Il y a la saudade, ce mot si difficile à traduire, et qui exprime le manque de quelque chose, le manque de notre pays, le manque de notre famille, le manque de nos racines ».
Cette reconnaissance du Fado, on l’a doit également à celle qui fut notre meilleure ambassadrice pendant près de cinquante ans et disparue en 1999, la grande Amalia Rodrigues, qui l’a fait connaître dans le monde entier, contribuant à imposer ce genre musical comme le symbole de la culture portugaise.

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