Quatre ans après la Coupe du monde de football 2006, lors de laquelle le Portugal est parvenu jusqu’en demi finale, qu’il a perdue contre la France, il ne nous reste que quelques images dans nos mémoires endolories. Morceaux choisis.
La fête lusophone lors de la première rencontre entre le Portugal et l’Angola. Lorsque l’Histoire s’écrit sur un terrain de football et non sur le champ de bataille entre deux peuples qui parlent la même langue et qui ont été liés dans le passé par des liens très étroits.
Les larmes de Cristiano Ronaldo les yeux au ciel assis sur le banc de touche après être sorti suite à l’agression par un joueur hollandais dont je veux pas citer le nom et qui implorait le ciel que la fête ne s’arrête pas en huitièmes de finale.
Le match de titans contre ces mêmes Hollandais, qui confondirent football et règlement de comptes, et qui a montré au monde de façon musclée que les Portugais ne se laissent pas marcher sur les pieds.
La séance de tirs aux buts face à l’Angleterre pendant laquelle notre gardien Ricardo a montré toute l’étendue de son talent dans ce domaine et qui a démontré en arrêtant trois penalties sur cinq que ce n’est pas par hasard que le Portugal est arrivé en demi-finale.
La maîtrise et la qualité du jeu déployées par le Portugal face à la France en demi-finale, malgré la défaite par décision de l’arbitre uruguayen (un beau plongeon arrière de Thierry Henry) et l’esprit d’initiative et l’imagination utilisés jusqu’à la dernière seconde du match afin de trouver la combinaison du coffre-fort tricolore.
Quel dommage que le beau football (le football portugais avait été plébiscité comme le plus spectaculaire de ce dernier mondial) perde contre le non-football. Un phénomène qui est apparu lors de l’Euro 2004, avec l’équipe grecque, et qui consiste à ne pas jouer et attendre que l’adversaire commette une faute. C’est une négation du football et du jeu, pour ne pas dire de l’anti-jeu, mais c’est terriblement efficace, la preuve en est que les deux finalistes utilisaient cette même façon de déjouer, à tel point que seul le hasard les a départagés.
Demi finale France – Portugal