Selon une vaste étude de l’Insee menée auprès de 22 000 personnes, la moitié des 3,1 millions d’enfants d’immigrés sont d’origine européenne. Les enfants d’immigrés représentent 12 % de la population âgée de 18 à 50 ans, et parmi les plus jeunes, presque un Français de 18 ans sur cinq a un parent immigré. Il y a vingt ans, seul un Français sur dix venait d’ailleurs. Parmi les 3,1 millions d’enfants d’immigrés (âgés de 18 à 50 ans) nés en France métropolitaine, 50 % sont issus de l’immigration européenne, italienne, espagnole, portugaise, polonaise, allemande. Mais beaucoup ont plus de 40 ans.
50% des enfants d’immigrés naissent dans une famille où les deux parents sont étrangers, les autres unions étant mixtes. Parmi les descendants d’immigrés européens, de 75 à 90 % ont un parent français.
Les enfants de couples mixtes se disent moins victimes de discriminations. 16,6 % d’entre eux déclarent avoir été rejetés en raison de leur origine contre 30,8 % lorsque les deux parents sont immigrés. L’influence du nom de famille est aussi très perceptible.
Contrairement aux anciennes générations, un grand nombre d’enfants d’immigrés sont maintenant tentés par la binationalité. Ainsi, 40 % des descendants d’origine portugaise ont deux passeports. Si beaucoup ne veulent plus renoncer à leurs racines, la langue française, elle, s’impose dans les foyers, dès le plus jeune âge.