Qu’il est près mon pays, à peine 2 heures d’avion, mais qu’il est loin aussi. « O tempo passa, Leva o passado… ». Le temps passe et toi, Portugal, la terre où je suis né, le pays de mes ancêtres, là où sont mes racines, tu t’éloignes de moi chaque jour un peu plus. Je m’accroche à des souvenirs d’enfance mais ils me font défaut, ton image devient floue, j’ai peur de devenir aveugle, de ne plus te voir, de ne plus te revoir. Je t’ai quitté une nuit, il y a longtemps déjà, en cachette, comme si j’avais honte de toi, mon pays, et depuis je ne cesse de te rechercher en vain. Je marche dans le désert de la mémoire, je bois l’eau si rare de ma culture d’origine, que je puise là où je peux, mais elle a un goût de trop peu, et pourtant j’ai tellement soif.