En 1970, le réalisateur Robert Bozzi a filmé la communauté portugaise du bidonville de Saint-Denis, qui habitait dans des taudis sans hygiène et sans confort.  « Je la voyais en danger de mort, pourtant au fond d’une baraque, il y avait une mère et son enfant nouveau-né. Leurs regards amoureux ne m’ont jamais quitté. Vingt cinq ans plus tard, j’ai voulu retrouver  “Les Gens des Baraques”, savoir comment ils avaient traversé ce temps. »
Dans ce film mené comme une enquête policière, Robert Bozzi se lance dans une émouvante quête du passé et se penche sur la question de l’immigration portugaise en France. Il finit par retrouver peu à peu « ceux des baraques », relogés sur Saint-Denis ou retournés au pays après la démolition du bidonville. On revoit des images de 1970, avec des visages d’enfants graves et d’hommes las, des portraits de groupes dans la fumée, la brume et la boue. Puis, on voit les gens qui racontent aujourd’hui ce qu’était la vie quotidienne : les rats, la misère, les humiliations, les rires et la joie quelquefois, pour « faire du beau avec du moche ». 



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