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QUAND VOUS LIREZ CES MOTS…CRISTINA BRANCO

QUAND VOUS LIREZ CES MOTS, de CRISTINA BRANCO, est un roman épistolaire composé de lettres fictives, ou présentées comme telles. À l’instar des chroniques portugaises, le livre est composé d’une série des lettres d’amour qui n’ont jamais été envoyées, mais qui ont été écrites avec tellement de finesse et de passion, avec une telle ferveur et d’une si grande qualité littéraire, qu’on est en droit de douter de leur non réalité. Si elles n’ont pas de destinataire, elles touchent nos cœurs et nos âmes.

PRÉSENTATION DU LIVRE PAR CRISTINA BRANCO :

L’auteur elle-même entretient le doute lorsqu’elle se confie sur son oeuvre. “La première question qui m’est posée par les lecteurs de mes mots c’est: “Est-ce autobiographique?”
La réponse: oui et non. Un peu des deux et rien du tout. L’écriture est forcément autobiographique: si on ne l’a pas vécu, on l’a vu. Si on ne l’a pas vu ni vécu quelque chose dans notre vie nous a poussé à l’imaginer. Mes mots étalés sur presque une centaine de pages ne vous racontent pas mon vécu mais le vôtre. Quelques uns d’entre vous, auraient pu se reconnaître dans mes mots. D’autres, auraient bien pu trouver des mots pour le dire ou auraient pu trouver des bribes de leur vie. Ça ne veut pas dire pour autant, que je m’en soit inspirée. Pas plus que l’un d’entre vous soit l’un des personnages, celle qui écrit, ou l’absent!… Cette histoire qui aurait pu être la mienne n’est qu’une formule universelle des amours parallèles. La réponse à la question initiale est donc: ce n’est pas seulement mon éventuelle histoire, mais notre histoire! Le récit autobiographique comporte une responsabilité envers l’autre: Est-ce que l’autre souhaite voir sa vie exposée et son intimité étalée sur un livre? Est-ce qu’il ou elle, mérite de devenir un personnage de roman? C’est cette sublimation poétique qu’entoure ce genre d’écriture?
Le plus souvent, l’autobiographie est un acte égoïste plus qu’un hommage. C’est la vision personnelle et personnalisée d’une situation où d’une personne et qui ne correspond pas forcément ou complètement, à la réalité de son parcours. Lisez mes mots avec le coeur! Trouvez vos repères, puisque quand “vous lirez mes mots” vous vous retrouverez forcément dans ce que vous avez vécu, ce que vous auriez voulu vivre ou ce que vous n’auriez jamais voulu vivre puisque cela aurait été trop compliqué.
Lisez mes mots comme vous voudrez, mais ne restez pas indifférents!…”

PRÉSENTATION PAR ALICE MACHADO :

“Quand vous lirez ces mots” est son premier ouvrage. Sorti aux Editions Lanore, une maison d’édition qui a publié plusieurs oeuvres de la poétesse et romancière Alice Machado, sa marraine en littérature, et qui décrit ce livre avec beaucoup de tendresse et de bienveillance.
“Nul doute : Cristina a une passion pour les Arts, toute forme d’Arts, un gout artistique très aigu qui se traduit dans la chair des lignes de son texte, si beau, si étrange, je dirais presque inespéré, venant d’ailleurs …. D’un « temps presque parfait ». ? On peut voyager à l’intérieur des corps et des cœurs, se nourrir de ses mots, si habillement décris, venus du plus profond de son être.
Des mots qui se dévoilent dans cette prose poétique, apparaissent fréquemment, tels que la joie, la tristesse, le désarroi, la perte, l’ abandon de soi, la jubilation, presque tous liés à un sentiment amoureux, ou parfois même je dirais à une certaine attirance par le « désamour ». Tout y est, et plus encore, comme dans une symphonie de l’Univers que l’auteur veut transcender, partager avec nous, nous donner sa vision de l’être humain d’une manière si habile, parfois très incisive, douce et amère.
Cristina ne craint pas de se dénuder, de nous transmettre au fil des phrases ce « jeu » de l’amour qui peut blesser, apaiser, griffer, crier entre deux soupirs de délivrance- en quête d’un baiser qui elle aurait voulu Eternel-
On retrouve aussi la crainte d’un amour fou, d’un gouffre abyssal, un sentiment de déraison, de légèreté, comme pétale, feuille, roses, le vent, et lourdeurs, opposés avec le poids de la terre, les murailles, la sensation d’encerclement. Il y pourtant de l’espérance chez l’auteure: Comme celle de pouvoir ré -enfanter cet état de grâce, où tout resterait encore à réinventer, une virginité des gestes, d’un amour avant l’Amour….
Nous retrouvons des phrases symboliques telles des rêves inassouvis qui s’élèvent fort, soulevant les pierres.
Je cite l’auteure :
« je voudrais , frémir, trembler, t’appartenir comme ces fleurs appartiennent au vent ».
Dans ce livre, il y a une quête incessante, qui pose la question des sentiments les plus inavouables, une volonté de perfection, hors du temps, au fil des mots, et des maux- des phrases souvent choquantes et cependant enrobées par un gant de velours, une fleur séchée, immortelle, où peut surgir aussi un réveil amoureux même si parfois douloureux.
« l’amour ne se fait pas, il est », écrit Cristina ou encore « me perdre en vous c’est me retrouver.
Tout est questionnement dans ce livre : oppositions aussi :
l’ombre / lumière – perte/ désir de retrouvailles, silences/ cris, abandon/ enchaînement pour ne citer que ceux-là.
Le texte oscille entre divers paradigmes : des oppositions de mots qui finissent par s’allier, nous aliéner, presque, dans un même flux, où les corps et les souffles se cherchent, se guettent, s’effleurent, se transcendent….
des lettres à fleur de peau, enracinées dans la chair comme l’est un tatouage, à vie.
Je cite : « vous êtes mon absinthe, écrivait déjà Charles Baudelaire, – dont je trouve de similitudes dans certaines formulations du texte dans la conception de l’état de créativité de Cristina.
Elle poursuit, en questionnant :
« vous êtes mon absent »
ou encore :
Quelle est la formule chimique de l’amour ?
… vous le comprendrez peut être, ou peut être pas :
« Quand vous lirez ces mots… »

BIOGRAPHIE :

Cristina Branco est née à Paris et a fait des études au lycée de Barcelos, au Portugal, où elle a obtenu un bac littéraire. Puis, elle a suivi une formation en théâtre.
Revenue en France elle a fréquenté la Sorbonne, où elle a obtenu une Capacité en droit.
Photographe de rue, elle a exposé à Paris en 2011 sous le thème “Photo de Rue” : une lecture poétique des lignes silencieuses des murs. Mémoire photographique de quelques-uns des plus beaux graffitis de Paris. Cristina Branco anime également une rubrique hebdomadaire dans le LusoJornal, qui a pour toile de fond la photo et de la poésie, et où elle porte un regard poétique sur Paris.
Elle collabore aussi dans plusieurs autre revues.

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Éditions Lanore : 6, rue de Vaugirard, 75006 Paris

www.fernand-lanore.com

www.facebook.com/Quand-vous-lirez-ces-mots

AGENDA :

Cristina Branco présentera son livre le samedi 10 mars à Bagneux, à l’occasion de la journée internationale des femmes lusophones.

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